Homines dum docent discunt.
Qui enseigne s’instruit !
Cette sentence qui dérive des Epistulae ad Lucilium de Sénèque rappelle aussi la formule docere est discere (enseigner s’est apprendre).
Voilà que mon ami Marcel s’inquiète … Vialla décline (Latin oblige).
Où veut-il en venir ?
Simplement à un constat porteur d’espérances. A la lecture attentive des échanges pre per et post formations entre les membres, plus ou moins actifs de l’APPAS (je le confesse … en un mot). ’’Apprenants’’ et formateurs sortent grandis, parfois bouleversés, des journées de partage. Tous apprennent, tous apportent, les ‘‘rapports’’ ne sont pas ceux de savant envers des ignorants mais des ‘‘échanges’’.
Cela traduit parfaitement ce qu’évoquait Bruno PY dans un précédent éditorial, lorsqu’il rappelait le sens des termes « assistance » et « accompagnement ». La formation n’est pas une assistance, elle est un accompagnement, un chemin fait ensemble, dans une quête personnelle de connaissance et de découverte.
Il ne doit y avoir ni dissymétrie ni asymétrie dans les rapports engagés, mais un cheminement plus convergeant que divergeant.
On ne doit donc pas être surpris que les formateurs sortent, eux aussi, grandis à l’occasion des journées organisées par l’APPAS et pour cela il nous faut remercier ceux qui ont le courage de franchir le pas et de forcer les idées reçues.
C’est aussi un message lancé à ceux qui pourraient légitimement être heurtés par l’APPAS. Qu’ils n’hésitent pas à débattre, à disputer, à controverser.
Rien ne saurait être pire que l’absence d’échanges car, pour se comprendre il faut s’entendre, pour s’entendre il faut s’écouter et pour s’écouter il faut se parler ! La Disputatio de quolibet (Ce qui te plaît : quod : ce qui , libet : te plaît ) et la controverse permettront à chacun de se faire une opinion, elle nous semble préférable à l’échange de quolibets et d’injures.
Nous ne sommes pas pétris de certitudes, nous doutons, mais nous avons aussi des opinions et des convictions sur lesquelles nous sommes toujours prêts à débattre. Comme l’eut dit Pétrone Si nos coleos haberemus (là je laisse chacun libre de traduire) nous ne refuserions jamais un débat …in cauda venenum