Témoignages de personnes accompagnées à l’APPAS
Jean-Philippe
Monsieur le Président,
Lors d’un de mes premiers rendez-vous chez ma sexologue, elle m’a communiqué le nom et les coordonnées de votre Association. Sur ses recommandations, je vous ai adressé une demande d’accompagnement à laquelle vous avez donné une réponse prompte et positive.
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L’accompagnement de Lolie a pu commencer très peu de temps après. Il répond pleinement au sens de ma démarche. En effet, Lolie effectue cet accompagnement avec beaucoup de bienveillance et d’empathie. Elle m’aide, alors, à être plus épanoui et plus heureux.
Elle m’apporte un épanouissement sensuel et corporel que mon existence ne m’avait pas permis encore, à ce jour, de connaître. L’accompagnement réalisé par Lolie m’incite et m’aide, également, à aller vers les autres. Il va me permettre, ainsi, d’avoir le bonheur d’effectuer des rencontres.
Aussi, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à votre Association et à ses bénévoles ainsi qu’à Lolie. Vos actions sont âpres et difficiles compte tenu du regard de notre Société sur la sexualité des personnes en situation de handicap. Vos actions sont, alors, nobles et sont, aussi, une source précieuse d’humanisme.
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.
H, un homme
Bonjour N,
Un petit retour comme promis…
Pendant cet accompagnement j’ai eu la sensation « d’exister », une sensation qui m’avait quittée.
Par contre, à l’issue de notre rencontre et dans la semaine qui s’est écoulée, les émotions m’ont submergé et les larmes n’ont cessé de couler abondamment.
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Les « psy » bien-pensants en attribueraient la cause au passé et à mon histoire de vie… peut-être…, j’y ai surtout mesuré davantage et douloureusement mes limites; mais j’ai aussi la certitude, « je sais », sans comprendre pourquoi,… que cela vient de quelque part de beaucoup plus profond, plus vaste et qui « résonne » avec quelque chose de plus « sacré »…; mais on s’éloigne d’un retour purement APPAS…
Peut-être que le temps m’aidera à y voir plus clair sur cet aspect…
En tout cas, je confirme cette « sensation d’exister » tellement importante qui s’est invitée dans cet accompagnement…
…alors merci !
Porte toi bien
Bises
Catherine G
Bonjour !
Je me permets de vous envoyer ce message pour vous indiquer qu’après de longs questionnements entre moi et moi 😅, ma rencontre avec Alexandre s’est concrétisée, et a répondu à mes attentes 👍.
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Il a été très doux et très patient, depuis nos tous premiers échanges par mails jusqu’à cette rencontre « en réel », ce qui m’a permis d’être pleinement présente et de laisser mon handicap de côté pour enfin explorer ma féminité.
Je connaissais l’APPAS depuis longtemps, mais il manquait le « bon » moment pour me lancer dans cette démarche. Ma sexothérapie aura été le déclic.
Bravo à toute l’équipe pour ce formidable engagement humain qui mériterait d’être reconnu à sa juste valeur.
Bonne continuation à vous !
Mélaine B, 22 ans
Dés mes 18 ans, le manque de chaleur humaine et de tendresse s’est manifesté
Je me disais qu’à cause de mon handicap, je ne pourrais jamais avoir accès à la sexualité
J’ai découvert qu’avant d’être une personne handicapée, j’étais avant tout une femme
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Je tenais à vous faire part de mon expérience d’accompagnement sexuel. J’ai pris la décision de sauter le pas début novembre 2019.
Cela faisait plusieurs années que j’en avais envie mais que je n’osais pas par peur du regard des autres mais aussi par peur de ce que je pourrais découvrir. Depuis ma naissance, je souffre d’une hémiparésie droite (mon côté droit est plus faible que le côté gauche)suite à un AVC avant ma naissance. A 16 ans, on m’a diagnostiqué des douleurs neuropathiques (mes sensations sont modifiées et tout contact peut être douloureux). Ce handicap n’est pas très visible et les douleurs encore moins mais, dés mes 18 ans, le manque de chaleur humaine et de tendresse s’est manifesté, Jusqu’à mes 22 ans, en 2019, j’ai enfouie ces envies au plus profond de mon être mais cela me faisait vraiment souffrir. Je me disais qu’à cause de mon handicap, je ne pourrais jamais avoir accès à la sexualité, ce qui a participé à m’enfoncer un peu plus dans la dépression.
Je me disais que les seuls hommes qui poseraient les mains sur moi seraient les médecins. Que je n’aurais accès qu’au « toucher médical » et puis, un jour, on a trouvé un lourd traitement qui réduisirent mes douleurs. Mon côté femme se manifestait de plus en plus et j’étais de plus en plus triste à l’idée de ne jamais connaître la tendresse d’un homme, de ne jamais ressentir de désir et de plaisir. J’étais déprimée à l’idée de ne jamais sentir les mains d’un homme sur mon corps. Mon corps est une prison, il n’est que douleur, il ne provoque que ça et en plus je n’en ai pas totalement le contrôle mais de l’extérieur ça ne se voit presque pas.
C’est pour cette raison que la première fois que j’ai découvert l’appas, je n’y ai même pas prêté attention. Et puis, je suis arrivé à un point où mon corps me dégoûtait. Et mes envies me faisaient souffrir alors je me suis écouté et j’ai décidé de faire appel à l’Appas en fin d’année dernière.
Cela a changé beaucoup de choses dans ma vie : je suis un peu moins en conflit avec mon corps même je ne suis pas encore de me regarder devant un miroir, je retrouve petit à petit le sourire et j’ai rencontré une belle personne avec laquelle j’ai nouée une belle amitié. J’ai découvert que je pouvais ressentir autre chose que de la douleur, que le plaisir et le désir m’étaient accessibles (même si la douleur reste encore très présente). D’ailleurs, l’endorphine libérée permet de réduire mes douleurs pendant nos rencontres.
L’AS a posé un regard rempli de tendresse sur mon corps (beaucoup plus indulgent que le mien) et j’ai découvert qu’avant d’être une personne handicapée, j’étais avant tout une femme. Je sors petit à petit la tête hors de l’eau, j’ai écrit un 1er livre que je viens de publier et j’ai d’ailleurs commencé à en écrire un deuxième sur ma démarche et sur ce qu’elle a changé dans ma vie.
Je ne regrette pas ma démarche car, même si ce ne fût pas toujours évident, cela m’a permit de voir les choses différemment et de retrouver un petit peu de joie de vivre. Aujourd’hui, j’accepte petit à petit mon corps
Alors, merci beaucoup de permettre à tout le monde d’avoir accès à une sexualité et une sensualité et ce, quelque soit le handicap.
Laëtitia Rebord
J’ai su très vite que j’aurais de grandes difficultés à parvenir à connaître une vie affective et sexuelle
J’étais très attristée par le fait que je ne pouvais en parler à personne.
Je souhaite pouvoir faire émerger la parole
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