GUIDE DES FORMATEURS·RICES DE L’APPAS

Profil des formateur.rices

Les formateurs.rices sont de deux ordres. D’une part, des professionnel·le·s diplômé·e·s et reconnu·e·s dans leurs domaines de compétences respectifs (droit, psychologie, sexologie, etc.) et, d’autre part, des personnes dont l’expertise dans le champ du handicap et de l’accompagnement à la vie intime, affective et sexuelle est avérée.

Ils s’engagent à être disponibles, pédagogues, adaptables et à l’écoute des stagiaires durant leur temps de présence.

Profil des stagiaires

Des professionnel·le·s du médico-social, du social et du sanitaire, désirant soit être également formé·e·s à l’accompagnement sensuel/sexuel, soit être sensibilisé·e·s, informé·e·s et conseillé·e·s dans le cadre strict de leurs obligations professionnelles dans le milieu institutionnel ou celui de l’aide à domicile.

Des postulant·e·s à l’accompagnement sexuel, provenant d’horizons professionnels n’entrant pas dans les champs précités, pourront exceptionnellement intégrer la formation en fonction de leurs motivations et de leur éthique, après être passé·e·s par un entretien préalable assuré par un·e ou plusieurs membres du Conseil d’Administration de l’association.

Organisation de la formation à l’accompagnement sexuel

La formation des accompagnant·e·s sexuel·le·s sera dispensée en quatre journées consécutives de sept heures. Celle-ci se déroulera dans des lieux différents, annoncés à l’avance aux stagiaires.
Deux pauses d’un quart d’heure sont prévues le matin et l’après-midi. Les repas de midi sont inclus dans le tarif de la formation.

Il sera également proposé aux accompagnant·e·s un suivi et un soutien individuel durant tout le temps où ils/elles seront en activité.

Contenu de la formation

Les objectifs diffèrent en fonction de la formation.
En ce qui concerne les postulant·e·s à l’accompagnement sensuel/sexuel, elle sera composée d’un apport théorique sur la législation en vigueur, la sexologie et les handicaps, ainsi que les spécificités des différents types de handicap qu’ils·elles sont susceptibles de rencontrer. Et puis d’un apport pratique par le biais d’informations et d’exemples anonymes, concrets et spécifiques, ayant trait à ces différents handicaps, un travail de conscientisation et d’élaboration psychologique, et des exercices sur le toucher ainsi que des mises en situation. Il s’agit d’apporter aux stagiaires des outils leur permettant d’aborder chaque accompagnement sensuel/sexuel avec une connaissance et une approche suffisamment claires et humanistes pour leur faciliter cette première rencontre.

Concernant les professionnel·le·s des milieux médico-sociaux, sociaux et sanitaires, l’objectif de la formation qui leur est dédiée est, sur un plan pratique, de les sensibiliser, de les amener à faire un travail de conscientisation individuel et collectif, d’être à leur écoute, d’apporter des réponses aussi concrètes que possible à leurs questionnements et de leur ouvrir de nouvelles perspectives professionnelles dans le cadre spécifique de l’accompagnement à la vie intime, affective et sexuelle des personnes accompagnées, quels que soient leur âge et leurs types de handicap. Et, sur un plan théorique, de les informer sur la législation en vigueur dans le champ de la prostitution et du droit privé en milieu institutionnel, mais aussi du droit international.

L’évaluation de ces formations sera réciproque. Les stagiaires et les formateurs·rices auront un questionnaire prévu à cet effet à remplir à la fin de chacune d’entre elles.

En résumé :

Enjeux techniques

La formation suppose de connaître les attentes des stagiaires.
La formation a pour but de transmettre des connaissances théoriques et pratiques à des stagiaires.
Le formateur·rice prendra soin d’anonymiser les situations qu’il utilisera comme exemple.
Toute formation devra être évaluée par les stagiaires afin de mesurer la satisfaction des objectifs.


Enjeux éthiques

La formation nécessitera une grande prudence à l’égard des pratiques évoquées. La nature des différentes formes d’accompagnement peut heurter la pudeur qui est relative à chacun.
Le formateur·rice évitera absolument le prosélytisme qui pourrait lui être reproché comme une incitation à tel ou tel comportement dangereux et/ou illégal.

Règle d’or

Le maître mot sera le RESPECT.

Respect des stagiaires, respect des demandeurs d’accompagnement, respect des entourages.